
Chronique #281
- Maison d’édition : Hugo & Cie
- Genre : Romance de Noël
- Nombre de pages : 590 pages
- Date de parution : 7 octobre 2021
- Prix :7,99€ / 8,50 €
- Note : 5/5
- Résumé :
La douceur du soleil à Noël.
1er décembre. Vingt-trois jours avant Noël, vingt-quatre avant l’anniversaire d’Azalea, vingt-cinq avant son mariage. Pourtant, ce jour-là, Azalea laisse ses clefs sur le meuble de l’entrée, attrape une valise et son livre préféré, et s’envole pour la Martinique. Là-bas, elle retrouve la chaleur de son enfance, les traditions qui l’ont vue grandir, les Chanté Nwel et les colibris, et… Kaï. Kaï qui, en dépit du temps qui a passé, est toujours aussi insupportable avec ses plaisanteries dignes d’une cour de récré et sa détermination à la rendre folle.
Alors pourquoi ne peut-elle s’empêcher de baisser sa garde ? Et pourquoi, dans ses yeux à lui, a-t-elle l’impression de devenir la fleur la plus précieuse du monde ? Elle n’était pourtant pas venue pour ça, et n’est pas du tout prête à faire confiance à qui que ce soit. Plus maintenant.
Mais si c’était ça, Noël : l’heure de rencontrer enfin les personnes qui nous étaient destinées ?

Je tiens tout d’abord à remercier Fyctia pour l’envoi de ce service Presse
Grande amoureuse des romances de Noël, j’ai tout de suite été attirée par la couverture mêlant fleurs des îles et décorations de Noël. J’avoue que pour la grande fan que je suis, l’idée d’une romance de Noël dans les îles m’a interpelée. Mais en y réfléchissant bien, la moitié de la planète fête Noël au soleil et ce serait dommage de passer à côté !
Alors c’est sûr, si vous recherchez la neige, la guimauve et jingle Bells, vous allez être déçu. Ici ce sera plutôt rythmes sensuels, sosie de Jason Momoa et frites de patates douces, mais vous savez quoi ? Ça marche du tonnerre.
Dahlia Blake a pris le contrepied des romances traditionnelles en nous entraînant en Martinique. Ses descriptions, les expressions, tout est fait pour qu’on plonge avec elle dans cette île paradisiaque. Tout au long de ma lecture, j’ai eu l’impression d’accompagner les héros à travers ses décors sublimes, les spécialités culinaires et bien sûr leurs propres traditions de Noël. J’ai adoré découvrir l’histoire du Ti Jojo, la décoration du filao et les « Chanté Nwel ». Au-delà de ça, Dahlia a pris le parti de traiter d’un sujet difficile et l’histoire d’Azalea a trouvé écho en moi. Sans spoiler, je dirais que rien n’est exagéré et qu’elles sont nombreuses à vivre ce genre choses. Dahlia a une plume agréable, fluide, qui m’a fait tourner les pages presque sans m’en rendre compte. L’alternance de points de vue entre les héros ainsi que les chapitres flash backs, permettent une immersion totale dans l’histoire et dans les personnages eux-mêmes. Enfin, Dahlia a une plume à la fois très poétique, la comparaison entre le « je t’aime, je t’abîme » est juste magnifique, mais aussi humoristique, le « Tu bluffes Martoni » (ceux qui ont la référence comprendront), m’a fait rire, car je ne m’y attendais pas.
Entrons désormais dans le vif du sujet et avec les personnages ! Nous commençons donc avec Azalea, l’héroïne qui, à presque un mois de son mariage, décide de faire sa valise et de partir, ne laissant à son fiancé qu’une lettre de deux lignes ainsi que sa bague. Si au début, elle apparaît fragile et peu sûre d’elle, on se rend compte que c’est tout le contraire. Ce roman, c’est son histoire, sa reconstruction et on va assister étape par étape à son évolution et ce qui lui permettra par la suite d’affronter l’ultime épreuve. Azalea m’a énormément touchée. Elle se débat entre ses peurs, l’envie de faire ce qu’on attend d’elle et qui elle est vraiment. Sa fuite du début, son moment de « lâcheté » nous apparaît par la suite sous un éclairage totalement différent et j’admire la force et le courage dont elle a su faire preuve. Elle est le personnage qui évolue le plus et le titre du roman est une magnifique métaphore, car oui, Azalea se révèle à elle-même en Hiver. J’ai adoré la voir lâcher prise au contact de Kaï, la voir retrouver goût à la vie, se ressourcer auprès de Tatie Thé et bien sûr nouer contact avec Mika, Do, Fanny et les autres. Elle m’a ému, elle m’a fait rire, verser une petite larme aussi, car Azalea est authentique, humaine et criante de vérité. J’ai eu peur pour elle, tremblé avec elle et j’ai parfois eu envie de rentrer dans l’histoire pour crier la vérité aux autres ! Azalea est la preuve qu’il ne faut jamais se fier aux apparences, qu’un sourire peut cacher de nombreuses choses et surtout qu’être belle, brillante, avec une carrière au top, ne protège de rien.
Kaï quant à lui, a tout de la tête à claque, au début du moins. Son côté fanfaron, moqueur voir mesquin m’a plus d’une fois dérangée, mais j’ai rapidement compris pourquoi je réagissais ainsi. Dès le début, j’ai deviné ce qui se passait pour Azalea et dès le début, j’ai eu envie de la protéger et du coup le petit Kaï qui joue les racailles du bac à sable, en ressortant son surnom maudit ou en faisant des petites réflexions par-ci par-là, j’ai eu envie de lui tirer les oreilles. Mais la vérité, c’est que souvent les chamailleries d’enfance cachent beaucoup de choses et c’est ce que nous découvrons au fil du roman. Kaï a toujours pensé qu’Azalea le voyait comme un boulet incapable de réussir et il lui en a toujours voulu. Il cherche à l’agacer, car c’est comme ça qu’ils communiquaient enfants… sauf qu’ils ont grandi. Malgré son côté canaille, Kaï n’est pas un mauvais garçon. Ce n’est pas un bad boy, il n’est pas méchant pour deux sous, pas une once de sournoiserie en lui, il est naturel et c’est comme ça qu’on l’aime. Avec ses tatouages, sa peau bronzée et son humour, il a finalement réussi à me faire succomber et je ne serais pas contre assister au concours du plus gros mangeur de papayes…. Son personnage n’évolue pas autant que celui d’Azalea, mais au contact de la jeune femme, il va tout de même prendre conscience de certaines choses et parvenir petit à petit à surmonter son complexe d’infériorité. C’est un personnage qui a su me toucher avec son côté romantique et sa maladresse.
C’est ça qui est beau dans ce roman, Azalea et Kaï vont se compléter et au contact de l’autre réussir à avancer vers l’avenir. La romance met du temps à s’installer, mais il ne pouvait en être autrement. Azalea ne pouvait pas céder en un claquement de doigts, des étapes devaient être franchies avant. J’ai beaucoup aimé les échanges entre les deux, les piques qu’ils s’envoient, les ennemis d’enfance sont restés les mêmes sans savoir qu’en secret chacun enviait l’autre. C’est tendre, enfantin et pourtant le récit reste toujours juste sans tomber dans la comédie pure et dure. Les voir s’épanouir au rythme des préparatifs de Noël, apprendre à se connaître au-delà des préjugés qu’ils pouvaient avoir étant gosses c’était magique. Lorsqu’enfin la relation se concrétise, elle reste fragile, car Azalea demeure secrète et des rebondissements vont venir tout remettre en question. Encore une fois, il fallait que certains éléments se produisent, il ne pouvait en être autrement. Rien n’est facile, rien n’est acquis, mais tout est cohérent.
Pour aider Azalea à se révéler à elle-même, nous faisons connaissance avec de nombreux personnages hauts en couleur, tous très attachant. Nous avons tout d’abord Tatie Thé, martiniquaise pure souche, debout à 6 h tous les matins, pour qui les préparatifs de Noël sont sacrés, au grand désespoir d’Azalea. Plutôt perspicace, Tatie Thé va se débrouiller pour que Kaï et sa nièce passent le plus de temps ensemble. Le côté Cupidon et généreux de Tatie Thé en font un personnage à part entière et on ressent tout l’amour qu’elle porte à sa nièce. Elle n’est jamais intrusive, jamais indiscrète et se contente d’être là, tel un pilier sur lequel l’héroïne peut se reposer. Toujours du côté d’Azalea, il y a également sa mère, sa sœur et son fils, et Tom, le fiancé qu’elle a abandonné. La dynamique familiale dans ce roman est très intéressante et encore une fois criante de vérité. La rencontre avec Kaï va également permettre à l’héroïne d’intégrer son groupe d’amis. J’ai eu un coup de cœur pour le couple Mikado, j’ai aimé les voir remettre Kaï dans le droit chemin, lui ouvrir les yeux sur de nombreux points et bien sûr le soutenir comme le font les vrais amis.
Pour moi ce livre n’est pas une simple romance de Noël, c’est une histoire de reconstruction, de famille et d’amour. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et j’ai adoré me laisser embarquer en Martinique, découvrir sa culture, ses traditions, sa gastronomie et bien sûr l’histoire d’Azalea. Cette femme va apprendre à se reconstruire et prendre conscience de sa force et de son courage. Telle une fleur, elle est aussi fragile que résistante, elle plie, mais ne casse pas et je vous invite à voguer jusqu’à cette île où tout est possible. Pour moi qui adore les romances de Noël traditionnelles, je ne regrette pas une seule seconde d’avoir succombé à l’appel des îles.
Bon Nwel à tous !

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